Pentimento de Vivien / Vivien Pentimento
par / by Beverly Matherne
PENTIMENTO DE VIVIEN
par Beverly Matherne
Inspiré par « Arthur and Ernestine, Pentimento on Dauphine », une peinture de Elise Toups
Arthur S. Vivien est venu de France à
La Nouvelle-Orléans en 1868. Il vit avec
sa femme Ernestine Kerkel Vivien et
leurs huit enfants au 2319 rue Dauphine.
Arthur l'a peinte, toujours belle, même dans la mort.
Affligé par le deuil, il l’a peinte encore et toujours,
Sur la même toile, sans jamais y repenser,
Sans jamais changer de composition,
Voulant qu'elle vieillisse avec lui.
« Je ne voulais pas manquer ça », dit-il un jour.
Chaque fois qu’Arthur la peignait, Ernestine rayonnait des tréfonds,
Ressuscitée encore et encore. Ernestine éternelle.
Une fois qu’il avait fini un portrait, et se retirait pour la journée,
Arthur buvait à petites gorgées des lèvres d'Ernestine,
Embrassait le feu de ses seins nus.
VIVIEN PENTIMENTO
by Beverly Matherne
Inspired by “Arthur and Ernestine, Pentimento on Dauphine,” a painting by Elise Toups
Arthur S. Vivien came to New Orleans
from France in 1868. He lived with his
wife Ernestine Kerkel Vivien and their
eight children at 2319 Dauphine Street.
Arthur painted her, still beautiful, even past death.
Grieving, he painted again and again,
Always the same canvas, never changing his mind,
Never changing the composition,
Wanting her to age with him.
“I didn’t want to miss that,” he once said.
Ernestine shone from the depths every day he painted her,
Resurrected over and over—forever Ernestine.
Once he completed each portrait, retired for the day,
Arthur sipped Ernestine’s lips,
Kissed the fire of her naked breasts.